VOCI
Parlanu le muntagne e le spianate
U mare , i stagni quieti e l'acque leste,
I castagni, suprani d'e fureste,
E grotte d'i banditi e di le fate
Parlanu le muraglie venerate,
Testimoni d'i doli e di le feste.
Dimmi : a rinchiude tante cose amate,
O lu mio core, dimmi, cumu feste ?
'Sse voci, solu tù le poi sente
E capinne la musica infinita
Allegra ch'ella sia, o pur' dolente
E ciò, lu chiamu un privileggiu raru ;
Gioia dolce, per certi pruibita,
Ch'un sanu ciò ch'ell'è di tene caru !
G. di a Grotta (1929)
VOIX
La plaine parle et parle la montagne
La mer, l'eau vive ainsi que l'eau qui stagne,
Les châtaigniers, souverains des forêts
Les grottes des bandits fiers, celles des fées.
Les vieux murs vénérés parlent eux aussi.
Témoins de nos deuils, de nos festivités.
Dis-moi, pour contenir tant d'objets aimés,
O mon cœur, dis-moi comment t'y es-tu pris ?
Ces voix, tu es le seul à les entendre
Et seul leur musique infinie à saisir,
Qu'elle soit triste ou bien qu'elle soit tendre.
Tu nommes cela prérogative indue,
La douce joie à quelques-uns défendue,
Faute de savoir ce qu'aimer veut dire
Traduction : Roccu Multedo
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