A natura, allupiata da l’invernu
Suspira e si disceta.
Chiaru, lu sole un scioglie più indernu
I so raggi di seta.
Ghiè luntanu la tromba di l’infernu
Chì arruste o rifredda ;
E l’arburu siccatu cumè un pernu,
Di lagnassi si chieta.
Sbuccianu fiori freschi e tenneroni,
Surpanu succhj novi li pulloni
In lu terrenu ardente ;
Richiaranu l’acque, sgonfia lu mare…
Ma quantu aveste, Invernu, stonde amare
Pè la povera jente !
G. di a Grotta (1929)
JOURS ESPERES
La nature en hiver étant assoupie,
Se réveille et soupire.
Le clair soleil n’étale plus vainement
Les soies de son rayonnement.
Elle est bien loin la trompe de l’enfer
Qui souffle le givre ou la braise
Et l’arbre sec, dénudé comme un ver,
En gémissant, bientôt, s’apaise.
Eclosent les bourgeons, les fleurs nouvelles.
Les châtaigniers de jeunes sucs aspirent
Dans cette terre charnelle.
L’eau s’éclaircit et la mer se retire…
Que tu leurs fis subir de moments amers
Aux pauvres gens, vilain Hiver !
Traduction : Roccu Multedo
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