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A MALATA

A MALATA

 

Ghiace una donna in un duru lettaghiu.

Scheletru vivu, rosu d’a tisia :

Fora fischia dicembre : e a jelusia

Crudele lascia entre l’acquifraghiu.

Fredd’è la stanza, spentu u fuculaghiu

Solu un zitellu, l’aria grave e pia,

Asciuva lu sudor’ di l’angunia

Chi sgocciuleghia e lava lu sulaghiu.

I fratelloni, per’ssu mondu, tutti

Sò partuti à circà da sustentassi,

Buschendu, à stentu, pochi acerbi frutti.

Lascionu u chiuculellu cù la mamma,

Ma cova in questu, già, l’ingrata brama

D’ave tostu l’età per « ingaggiassi »

 

G. di a Grotta

 

 

LA MALADE

 

  Une femme git sur un lit dur

Squelette vivant, rongé par la phtisie :

Dehors siffle décembre : et la jalousie

Cruelle laisse pénétrer le grésil

La chambre est froide, l’âtre éteint

Seul un enfant, l’air grave et pieux,

Essuie la sueur de l’agonie

Qui s’égoutte et lave le plancher.

Les frères aînés, de part le monde,

Sont tous partis gagner leur vie.

Gagnant durement quelques fruits verts

Laissant le tout petit avec leur mère.

Mais déjà s’agite en lui la pensée ingrate

D’avoir bientôt l’âge de « s’engager ».

 

Traduction : Emile Sivieri

 

Retour vers la page : Simon-Jean VINCIGUERRA

 

 

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